Le Syndicat Linaro
L’aventure du Syndicat Linaro a en réalité pris sa source dans l’épisode Shining Starr Aristo. En 1997, ma femme Valérie a fait venir en France le célèbre étalon New-Forest néerlandais et l’a stationné chez Alain Janvier puis l’année d’après chez Sabine Hofferrer. Son retour inévitable en Belgique a sans doute motivé des ambitions. Valérie a alors décidé de proposer à Sabine Hofferer d’acheter avec elle l’étalon Connemara néerlandais Naughty van Graaf Janshof.
Par ailleurs, depuis son claquage aux championnats d’Europe de Barthahus, Linaro ne tournait plus beaucoup en compétition et je restais en contact régulier avec ses propriétaires allemands. Je pensais bien que l’étalon ne pourrait pas repartir en sport à haut niveau de manière convaincante. Un jour, fin 1998, après le succès des deux années de monte d’Aristo, Jean-Marc Lefèvre m’a dit : « Et pourquoi on n’essaierait pas de faire acheter Linaro par les Haras nationaux ? ». J’ai négocié son prix avec les Rohde, mais les 300 000 FF demandés, une somme considérable à l’époque, déjà pour un poney de sport, mais encore plus pour un « simple » reproducteur, ont peut-être expliqué le manque d’intérêt de l’Administration.
C’est alors, en 1999, que Jean-Marc Lefèvre a constitué avec Sabine Hofferer, Annie Le Brun, Pierre Lambert et Cécile Sparfel (qui a remplacé au dernier moment mon épouse qui avait décidé de se retirer du projet) le Syndicat Linaro, une société en participation de 100 parts, chacun des cinq membres étant détenteur de 20 parts. L’organisation a acquis l’année d’après Teake It Easy, puis encore un an après Glenn. Puis elle a racheté Naughty à ma femme et à Sabine Hofferer et s’est ensuite rapidement agrandie année après année.
Cécile Sparfel ne pouvant pas être très présente dans la vie du Syndicat, où elle était entrée pour me faire plaisir et amoindrir ma déception face au désistement de mon épouse, je la représentais dans les Assemblées générales et étais donc au courant de tout…ce qui m’a permis, grâce à ma proximité de l’actualité européenne du sport et de l’élevage, de proposer de nouvelles acquisitions, qui sont en réalité toujours venues de moi, et de les négocier au nom du Syndicat.
A la suite de divergence d’intérêts entre le Syndicat Linaro et le haras de Sabine Hofferer, cette dernière a été conduite à vendre ses parts et Marine Guérillon-Dorguin a ainsi rejoint l’organisation à sa place, fin 2002. Puis beaucoup plus récemment, Cécile, Annie et Pierre ont à leur tour souhaité quitter le navire et ce fut l’opportunité pour moi de rentrer dans le capital de l’organisation à égalité avec Jean-Marc et Marine. L’été 2009, Marine a décidé de nous laisser seuls, Jean-Marc et moi. Cette entreprise répond parfaitement à ma soif d’entreprendre dans ce domaine passionnant de l’étalonnage. C’est une magnifique réussite que l’on ne pouvait pas vraiment prévoir.
J’y ai toujours été très attaché, m’y suis énormément investi aux côtés de mes associés et j’espère que nous continuerons à la développer, en faisant preuve plus que jamais d’imagination et de détermination autour de nos valeurs de toujours : la recherche du meilleur au service de tous et la conviction que rien n’est impossible.