Anecdotes

Une situation cocasse
Lorsque j’ai cassé ma tirelire, ou plutôt que je me suis bien endetté auprès de ma banque, pour acheter Bettina, la mère d’Aron SL, c’est Jean-Marc Lefèvre qui a ramené la belle dame d’Allemagne. Je devais la régler en espèces à Monsieur Thoroe, malheureusement décédé depuis, et Jean-Marc est donc parti sur place avec une enveloppe en craft demi A4 remplie de billets. Il a débarqué un certain après-midi particulièrement venteux : on n’était, en vérité, pas très loin de la tempête. Arrivé à l’élevage après quelques bonnes heures de route, il est descendu de sa voiture, l’enveloppe à la main : cette dernière n’était pas fermée et, portée à l’envers, a laissé s’échapper une bonne partie des billets qui se sont immédiatement envolés, tourbillonnant en tous sens. Et voilà Jean-Marc affolé – c’est lui-même qui me l’a raconté – courant dans tous les sens pour récupérer les billets éparpillés. Dix minutes après, les comptes faits, il manquait encore un billet de 500 euros. Après une demi-heure de recherches angoissées dans toute la cour du haras, devant les yeux écarquillés des Allemands qui ne parlaient pas un mot d’anglais et ne comprenaient pas ce que Jean-Marc faisait ainsi, le billet fut retrouvé à l’intérieur d’un hangar, à moitié coincé sous la roue d’un tracteur !!! Cocasse, non ?


Et pourquoi pas le Haras d’Hermance ?
Ma première fille, sœur aînée de ma petite Florisse, n’a jamais compris pourquoi mes poneys s’appellent « de Florys » et non d’ « d’Hermance » ! C’est vraiment trop injuste en effet…


Casper le maudit !
La première année de monte de Casper, en 2005, je lui ai conduit, près de Lisieux, Bettina et Citadelle du Buhot. La première est restée vide et la seconde, revenue pleine, est morte deux mois après son retour du haras. L’année d’après, stationné près de Vannes pas très loin de chez moi, l’étalon n’a presque pas rempli les premières juments qui lui ont été adressées et je n’ai pas pu lui adresser certaines de mes juments tel que je l’avais prévu. Envoyé chez Georges Lecomte avant l’été pour le traiter afin de le débarrasser totalement des microbes qui avaient infesté ses testicules, il s’est mis à remplir toutes les ponettes qu’il a saillies en fin d’été. J’ai donc décidé de lui présenter in extremis une 3 ans, Peasyronalda La Claie, laquelle a rempli du premier coup – mais elle est morte l’année d’après à trois semaines du poulinage. Découragé par tant de malchance avec cet étalon, j’ai acquis aux Pays-Bas une de ses filles de deux ans, dont la mère Kantje’s Soraya est une fille de Ronaldo SL et de Judy, une des meilleures poulinières New-Forest néerlandaises et mère du célèbre performer international Rusty : la pouliche ne répondra pas à mes ambitions et je le revendrai. En 2007, lors de la troisième année de monte de Casper, chez Georges Lecomte, près d’Orbec, je lui ai représenté Bettina, qui a rempli de jumeaux qui ne se sont pas décollés pas et n’étaient pas décollables : après une prosta pour la faire couler, elle n’a pas repris. En 2008, assez déterminé…, je lui ai adressé à nouveau Bettina, Dolie et Lollipop de Nomad (une Welsh prêtée par une amie) : Bettina prendra deux fois et coulera deux fois, Lollipop remplira une fois et coulera sans reprendre ensuite (sauf de Ronaldo par la suite) et Dolie ne prendra pas du tout. Une vraie malédiction, non ?!


« Glacias »
Rires en écoutant ma fille Hermance, me demander, avant que nous ne partions elle et moi au CSIOP de Freudenberg de 2007 : « Comment vais-je faire là-bas puisque je ne parle pas l’allemand ? ». « Moi non plus je ne parle pas Allemand », lui répondis-je. « Mais si, je t’ai entendu parler Allemand à Cuba. Moi, je sais seulement dire « glacias » !!!


LA Photo
Quelles vocations n’allais-je pas susciter en choisissant comme double page de photo d’illustration du Hors Série de l’Elevage 1999 de l’Eperon celle du merveilleux Nabor aux championnats d’Europe de Hasselt en 1993 prise par le photographe belge Dirk Caremans ? Cette photo, où le petit gris ressemblait tant au champion olympique de Los Angeles de 1984, l’étalon Trakhener Abdullah, a assuré un vedettariat au fils de Nantano* qui lui a permis de saillir de bonnes juments dès sa première (et dernière) année de monte en France plusieurs années après la publication – et même avant. De ces croisements naîtront Quabar des Monceaux, champion suprême des PFS en 2007, Mad du Bosc, étalon performer en Grand Prix, Quoutsous, jeune étalon prometteur etc…
LA Photo de Nabor


Un Carwyn non désiré
Ce n’est pas un secret : je n’ai pas de passion pour Machno Carwyn, en tant qu’étalon s’entend – le sportif, lui, étant plus que remarquable. Lorsque j’ai acheté Cannache en Belgique, elle devait être saillie en IAC par Kantje’s Ronaldo SL chez Joris de Brabander et revenir chez moi une fois pleine. J’étais en contact avec Joris régulièrement pour être au courant des chaleurs de la ponette et de son DG – le vendeur ne parlant pas du tout français. La ponette n’a pas pris une première fois. Puis aucune nouvelle…J’ai fini par appeler et Joris de me dire : « Ah, je devais t’appeler…il y a eu un accident avec la ponette ». « ça y est », me suis-je immédiatement dit, « elle est morte ». « Voilà », reprend-il. « Elle a été inséminée il y a plus de 15 jours et ce jour-là, il y avait deux autres ponettes à inséminer par Machno Carwyn et c’est une de mes assistantes qui s’en est chargé. Or le soir, quand j’ai compté les paillettes, il m’en manquait de Carywn plus qu’il n’y aurait dû et celles de Ronaldo n’avaient pas bougé…Et avant-hier, ta ponette a été échographiée pleine. Donc voilà, je suis désolé, c’est de ma faute : je te propose de tout offrir, la saillie et les frais d’insémination ». « C’est très gentil à toi, Joris », lui répondis-je aussitôt, « mais je ne veux absolument pas de Carwyn chez moi et je souhaite le plus rapidement possible une fille de Ronaldo et de cette ponette dans l’espoir de faire souche avec elle. Je préfère donc que tu fasses couler Cannache et on recommence ». J’ai bien vu que cela le contrariait beaucoup. « Ecoute, tu sais, le vendeur est un éleveur âgé », m’a-t-il rétorqué. « Il a fait 8 allers et retours de 50 km chacun pour conduire la ponette chez moi ; il était très content qu’elle soit enfin pleine, alors si je lui fais part de l’incident et lui indique que tu as décidé de la faire couler pour recommencer à zéro, je crois qu’il ne va pas bien réagir du tout ». Ma négociation ayant été déjà très laborieuse avec le vendeur, du fait d’une communication plus que difficile, je me suis résigné et j’ai ramené chez moi une Cannache pleine de Carwyn !!!


Si proche du podium européen
A Avenches, en Suisse, où Jimmerdor de Florys SL participait en juillet 2008 pour la 4e fois aux championnats d’Europe, mais la 1ère fois avec Baptiste Lecomte qui avait juste 13 ans, le poney fait deux fautes (et un points de temps soit 9 points au total) dans le double de la première manche individuelle, avant-dernier obstacle du parcours. Avec ces 9 points auxquels viennent s’ajouter les 10 accumulés sur les trois tours précédents et grâce à leur sans-faute dans la seconde manche individuelle, le couple termine à la 11e place avec donc 19 points sur les 5 tours. La maman-coach Cathy Olivier-Lecomte s’est montrée, après coup, furieuse contre elle-même de s’être laissée influencer par les conseils catégoriques de certaines personnes influentes de l’entourage de l’équipe de France sur le contrat de foulées entre la spa et la fameux double : pourtant convaincue au départ qu’il y avait 6 foulées pour Jimmerdor, elle se laisse faire pour les 7 foulées…d’où, assure-t-elle, les deux fautes. Or sans ces 8 points, le couple aurait terminé les championnats avec 11 points…sur la 3e marche du podium, derrière George Whitaker (The Colour of Money), 5 points, et Maurice Tebbel (Giovanni), 9 points !

Jimmerdor de Florys - Fotojob Jimmerdor de Florys - Photo : Maud Le bel
Photo : Fotojob Photo : Maud Le bel

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