J’ai crée l’Association Française du Poney Européen de Sport en septembre 1997 avec mon épouse (élevage d’Arby), Jean-Philippe Marin (élevage de Soulac), Gérard Parisot (élevage de l’Oye) et Jean-Marc Lefèvre (élevage de Montmain) et j’en fus le Président fondateur.
L’objet en était de promouvoir l’élite du poney de sport, de rassembler tous les éleveurs de poneys dont la priorité était la performance en compétition dans les trois disciplines olympiques et les références sportives de leurs sujets et d’encourager le mélange entre poneys et chevaux, l’apport des meilleurs sangs étrangers ainsi que l’ouverture sur les méthodes d’élevage et réussites des pays européens leaders.
L’ambition était même de créer le stud-book du Poney Européen de Sport - un peu contre des gens de l’époque comme Jean Lassoux, Président de l’Association nationale du Poney Français de Selle, et Bernard Pichon, Directeur du Bureau de l’Elevage, dont le binôme a fait beaucoup de tort à l’évolution et à la sélection du poney de sport français (qui a ainsi pris beaucoup de retard) et qui ne laissait qu’une ouverture dérisoire aux croisements que nous voulions promouvoir. A l’époque, il était révolutionnaire de vouloir favoriser les croisements entre poneys et chevaux, de les prôner comme un accès inévitable vers la voie du haut niveau et en proposant leur encadrement plutôt que leur marginalisation habituelle. De même, l’utilisation du sang étranger, mon autre cheval de bataille, était vue d’un fort mauvais œil : une résistance sans doute compréhensible pour les chevaux chez qui le Cheval de Selle Français pouvait se targuer de sortir d’un terroir national et de bénéficier de caractéristiques précises, mais sans fondement pour ce qui est du Poney Français de Selle ; cependant, les dirigeants d’alors ne l’entendaient pas de cette oreille et l’opposition était forte, décourageante – mais pas suffisamment pour moi qui ai toujours réalisé les croisements que je souhaitais sans me préoccuper de savoir si ça plairait, rentrerait dans des cases, était autorisé ou non. A force d’acharnement, de courriers et de réunions, dont j’ai bien entendu conservé toutes les traces, les choses ont progressivement changé.
Lorsqu’en outre mes premiers poneys, issus des types de croisements prônés, ont pointé leur nez à haut niveau, j’ai senti que les regards sur moi changeaient et que mes convictions commençaient à s’imposer. Jean Lassoux a été heureusement remplacé par Marie-Dominique Saumont-Laccueille, une Présidente plus jeune, nettement plus ouverte, plus proche aussi des réalités de la compétition puisque sa fille a concouru à haut niveau en poney avec l’étalon- maison. Nos idées ont été progressivement incorporées aux modifications du règlement du stud-book du Poney Français de Selle et aujourd’hui, celui-ci n’est pas très loin d’être satisfaisant, malgré quelques points bloquants agaçants…voire dommageables.
Une des forces de l’AFPES, qui a compté jusqu’à 400 adhérents, était le bulletin d’information trimestriel dont le sommaire inédit a vite fait sa réputation. J’assurais la rédaction d’une partie des articles et coordonnais celle des papiers et des rubriques dont d’autres bénévoles avaient la charge. Le support ayant rapidement évolué dès le numéro 5 vers 44 pages (et même 48 pages pour le numéro 8), en quadri et papier glacé, Jean-Marc Lefèvre s’occupait des subventions du BI devenu plus coûteux à produire, auprès du Conseil des Chevaux de Normandie.
Huit numéros sont ainsi sortis dont voici les liens :
Cependant, à la suite de difficultés rencontrées par Jean-Marc Lefèvre dans l’obtention des dites subventions pour continuer à sortir cette petite brochure, deux numéros, pourtant achevés, n’ont jamais pu voir le jour – ce qui m’a convaincu de jeter l’éponge, laissant l’Association dans les mains du vice-Président Jean-Marc Lefèvre (l’AFPES, actuellement en sommeil, existe toujours).
Voici les liens de ces deux numéros inédits :
Les numéros 11, 12 et 13, dont les sommaires me donnent l’eau à la bouche en les relisant encore aujourd’hui, étaient bien entendu en préparation, mais ils n’ont jamais été réalisés !
Parallèlement, un autre projet, dans la continuité de cette aventure, voyait le jour : le Syndicat Linaro, dont j’allais accompagner la naissance et le développement.
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